L'encyclique sur l'environnemen - message pour l'Afrique

01.09.2015 00:05

L'encyclique sur l'environnement et l'honneur de l'Afrique
Dès j'ai lu la nouvelle encyclique de Pape François qui s'appelle "Laudato Si" je suis plein d'engouement. Pour quoi? Le pape a abordé un thème qui est plutôt négligé à l'Eglise Catholique avant tout en Afrique, là où on sait bien distinguer entre le religieux et la politique ou le profane, là où on n'aime pas tellement s'occuper de la politique. Chez nous en Afrique on s'est demandé vraiment si la protection de l'environnement a une telle importance qu'on puisse y consacrer toute une encyclique.
Pas après la lecture de Laudato Si. D'abord le pape nous rappelle certaines vérité alarmantes sur l'état et la vulnérabilité de notre "maison commune", notre planète qui sont bien connu dans le monde entier mais rarement rappelées ici. Maintenant c'est avec le cachet du magistère de l'Eglise qu'on sait qu'il y a un changement climatique, il y a une pollution terrible et une culture de déchet, il y a une désertification et pénurie d'eau, il y a une disparition de biodiversité remplacée par un monde stérile et technique inventé et construit par l'homme où lui-même n'est pas a l'aise parce que au lieu de vivre dans la générosité immense et magnifique de Dieu il regarde chaque jour dans le miroir de ses propresoeuvres parfois mal inspirées et toujours limitées.
Le pape nous fait comprendre que ce n'est pas un petit péché si nous participons à ce mouvement de destruction qui cherche à exploiter et consumer seulement et qui s'oppose à la création et le sens divin du monde. Nous devons chercher une autre manière de vivre.
D'ailleurs les attitudes adoptées envers les arbres, les animaux et l'environnement naturel se répètent envers nos frères et soeurs humaines. Celui qui n'a pas appris à prendre soins néglige partout. Comme ça aussi la vie sociale, la charité et le respect de l'homme dégrade et se transforme en culture de déchet. Ce qui devient déchet ce sont avant tout les êtres humains en Afrique et dans d'autres parties défavorisées du monde.
L'homme dans les pays aisés est cependant bien conscient de ces problèmes. Comme je l'ai souvent vu pendant mes voyages dans l'"autre monde" il n'y a nulle part tant de mouvements écologistes ou sociaux-caritatifs comme en Europe. Mais bien examiné cela ne signifie rien en face de l'immense destruction par consommation démésurée et exploitation qui est en cours dans le monde. Il s'agit plutôt de s'attaquer aux symptômes au lieu de voir le noyau du problème. C'est prouvé et le pape le répète dans son encyclique que 20% de la population mondiale consomment les ressources (énergie, eau, matières premières) d'une telle manière que les futures générations n'auront rien et les autres déjà aujourd'hui ont le dessous et s'il voulait suivre l'exemple de leurs frères dans l'abondance on aurait déjà achevé notre terre.
L'homme européen-occidental est comparable à St. Paul qui dit: "Le bien que je veux je ne le fait pas, je fais le mal que je ne veux pas, moi, misérable que je suis, qui peut me sauver de ce dilemme." Rm 7,19-23
Il y a une possibilité de changement. Il faut d'abord comprendre l'origine du désastre. C'est la notion de l'homme. Depuis quelques siècles le monde occidental a adopté un regard très pratique et technique sur les choses. Par cela il a gagné beaucoup de richesses. Et il continue à exploiter et consumer. L'homme est défini comme consommateur. Toute la vie sociale est programmée dans ce sens. Le pape parle du paradigme technocratique, parce que c'est l'idée du pourvoir, l'idée de dominer qui prévaut. Quand le pape écrit: "Quand le coeur et vide il a besoin de tant de chose qu'il peut acheter, posséder et consommer." (LS 204) j'ai compris tout le cercle vicieux: Le coeur de l'homme qui cherche seulement à exploiter réduit tout en objet. Mais les objets ne satisfont pas le coeur, ils ne remplissent pas le coeur. C'est pourquoi il faut toujours davantage et davantage. Comme ça on pousse en avant une machinerie de production qui devient de plus en plus destructive pour notre terre.
Là le pape nous propose une autre conception du monde. Il nous explique les premiers chapitres du livre de la Genèse. C'est par amour que Dieu a tout crée. Dans chaque objet on découvre son amour. Comme ça rien n'est simple objet. En toute créature habite son Esprit vivifiant qui nous appelle à une communion avec lui (LS 88). Il y a un mystère de l'univers qu'on doit découvrir, qu'on doit chercher. Il y a une communion universelle qui nous empêche de voir dans l'autre seulement un objet de consommation qui nous inspire respect et admiration, comme l'a chanté saint François qui a donné le nom à l'encyclique: Laudato Si - Loué soi Tu, Seigneur pour notre frère soleil, pour notre soeur lune ...
Nos ancêtres ont adoré les arbres, ils ont vu des esprits dans l'eau et dans l'air. Le pape est loin de diviniser la nature. Mais est-ce que l'ancienne culture africaine n'est pas plus proche de la vérité que les technocrates occidentaux qui on totalement chassé et renvoyer Dieu et le mystère? Et maintenant ils ne trouvent pas un autre moyen pour protéger l'environnent menacé par l'homme que diminuer l'importance de l'homme jusqu'a dire que peut-être c'est lui, l'homme, le mal.
Le pape dans son optimisme fondé sur la foi, ne rentre pas dans cette logique. Il croit en Dieu qui a créé l'homme et il croit en l'homme qui a tant de valeur et qui peut changer ce qu'il a fait du mal.
Pour ce changement il peut profiter de beaucoup d'expérience de l'Eglise, pas seulement la vie religieuse qui trouve son bonheur pas dans accumulation de biens terrestres mais dans la recherche de la paix intérieur, la vérité et de l'amour de Dieu. "Moins et plus!" affirme pape François. Cette humilité c'est une vertu que l'homme doit apprendre de nouveau. Je me demande où l'homme peut apprendre cela mieux comme ici en Afrique. Si un européen venait ici et voyais comme l'homme peut survivre et être même rassuré avec tant peu il serait étonné. Il ne va pas croire. C'est parce que ici on connait les valeurs de la relation familiale et amicale, on connait le rythme et la danse en toute circonstances, on connait Dieu et tous les mystères qui l'entourent et resplendissent aux grandes comme aux plus petites de ces créatures. Pour l'homme occidental pétri par 3 siècles de rationalisme et technocratie, c'est très difficile de réapprendre tout cela. Je crois il a besoin de son frère africain, qui va le prendre par la main. Et quand le courant c'est éteint, l'eau est sale, la route est impraticable et le climat est réchauffé il lui dit: Vient mon frère, courage, Dieu et la.